S'abonner pour recevoir "La Vie Intérieure" par mail
Accueil > Hors les murs > La vie intérieure > Retour vers la simplicité
Retour vers la simplicité
Janvier 2023 – Pour fêter les deux ans de La Vie Intérieure, Olivier Debray, président de L’Arche en Belgique, nous ramène à un peu de simplicité : c’est ainsi qu’il nourrit sa vie intérieure.
« Ma vie intérieure, comment je la nourris ? »
Après plus de 30 ans à travailler comme avocat d’affaires dans un grand cabinet, je me réjouis chaque jour de la nouvelle vie à laquelle m’a mené mon engagement au service de L’Arche. Je suis nourri par la rencontre vraie et authentique de tant de belles personnes, et notamment de ces personnes avec un handicap, rencontrées à L’Arche, qui m’invitent à plus de simplicité.
Aujourd’hui, les choses les plus simples me mettent en joie. Ma vie intérieure se nourrit des petits cadeaux de la vie quotidienne : une belle promenade à vélo, un coucher de soleil coloré et lumineux, des rencontres, des retrouvailles, les moments en famille, une mousse au chocolat, un verre de vin. La musique et le chant polyphonique font également partie de mon univers, et j’ai beaucoup de bonheur à fondre ma voix de basse dans de belles harmonies.
Je crois à la puissance de la gratitude, cette inclinaison du cœur à vivre dans la louange chaque chose qu’il m’est donné de vivre. Voir le divin à l’œuvre dans le monde, de multiples façons, et crier vers Lui toute ma reconnaissance. Entre autres, la lecture du livre « La puissance de la gratitude », du Père Pascal Ide (Editions Emmanuel) m’a accompagné sur ce chemin.
Je me ressource volontiers au contact de la nature. J’ai l’impression d’y toucher au divin : m’émerveiller face à la beauté de la Création, me fondre dans la forêt, gravir une montagne, nager dans la mer, sentir le vent sur ma peau, entendre le bruit de la neige sous mes pas…
Ensuite arrivent des lectures, très variées. J’apprécie notamment la lecture de philosophes contemporains, et ai récemment lu avec bonheur « Eloge de la faiblesse », ou encore « Petit traité de l’abandon », d’Alexandre Jollien.
Au cours des trois dernières années, enfin, j’ai suivi une formation de coach, et ce fut pour moi un passionnant parcours d’humanité et d’approfondissement personnel. Ce fut également un dépouillement, et une avancée vers toujours plus d’humilité.
Cependant, ce qui nourrit par-dessus tout ma vie intérieure, c’est la certitude de me savoir aimé par plus grand que moi. C’est l’immense miséricorde d’un Père tout aimant qui fait preuve de tellement de patience, et qui m’accueille tel que je suis, avec mes ombres et mes limites. Le splendide tableau du fils prodigue de Rembrandt me parle. Il symbolise pour moi l’oraison, ce cœur à cœur avec un Père tout aimant. Cette certitude de me savoir aimé me donne une grande paix intérieure, mais également une grande liberté, la liberté d’aimer et de donner à mon tour.
Olivier Debray
Illustration : détail du « Retour du fils prodigue », peinture de Rembrandt exécutée vers 1668 et aujourd’hui conservée au musée de l’Ermitage, à Saint-Pétersbourg.